Elio Di Rupo est un homme politique belge, Ministre d'État, né à Morlanwelz en 1951. Il est président du parti socialiste belge francophone (PS) depuis 1999 (il succéda à Philippe Busquin). Il est bourgmestre de Mons depuis octobre 2000. Il est docteur en sciences de l'Université de Mons-Hainaut.
Il crée le Festival international du film d'amour (ou FIFA) le 13 février 1983.
Les habitudes vestimentaires d'Elio Di Rupo lui ont valu le surnom d'« Homme au Noeud papillon ».
Elio Di Rupo est Commandeur de l'Ordre de Léopold.
Parcours politique
En
1982, il est élu conseiller communal de Mons et devient en
1986 échevin de la Santé, de la Rénovation urbaine et des Affaires sociales de la commune. De
1987 à
1989, il est député de l'arrondissement de Mons-Borinage (notamment pendant la 47e législature de la Chambre des Représentants de Belgique) et est élu
sénateur en
1991.
De 1992 à 1994, il est ministre à la Communauté française, où on lui attribue le ministère de l'Éducation. Entre 1993 et 1994, il reprendra également les compétences de ministre de l'Audivisuel. En 1994, Elio Di Rupo est membre du gouvernement fédéral : il est Vice-Premier ministre et occupe le poste de ministre des Communications et des Entreprises publiques. Toujours Vice-premier ministre, il devient ensuite ministre de l'Économie et des Télécommunications. Suite à un remaniement du gouvernement, il reçoit en plus le commerce extérieur dans ses compétences de 1998 à 1999, accompagnant notamment le prince héritier Philippe dans ses missions économiques à l'étranger.
En 1996, suite à l'emballement de l'Affaire Dutroux, il est accusé par un jeune homosexuel, Olivier Trusgnach, de l'avoir abusé sexuellement alors qu'il était mineur. Cette affaire faillit lui coûter sa carrière politique, mais un jugement le blanchit totalement . À cette époque, il a parlé ouvertement de son homosexualité.
En 1999, il est élu président du Parti socialiste, fonction où il sera reconduit en 2003 et 2007, et devient vice-président de l'Internationale socialiste. Il quitte le gouvernement fédéral et est, pour la première fois, Ministre-président de la Région wallonne entre 1999 et 2000. Il lance le Contrat d'Avenir de la Wallonie, avant de laisser sa place à Jean-Claude Van Cauwenberghe.
En octobre 2000, suite à sa victoire aux élections communales (le PS obtient 61,35 % des voix et trente sièges sur quarante-cinq), il devient bourgmestre de Mons. En 2002, il reçoit le titre honorifique de ministre d'État du roi Albert et participe à la Convention sur l'avenir de l'Europe.
Après les élections législatives de 2003, le roi nomme Elio Di Rupo informateur. Après une semaine de consultations, il prône une alliance entre les libéraux et les socialistes pour le futur gouvernement fédéral.
En 2005, il redevient Ministre-président de la Région wallonne, suite à la démission de Jean-Claude Van Cauwenberghe. Il cumule ainsi les fonction de président du PS et de « Premier » wallon. Il reste le bourgmestre en titre de Mons, mais, considéré comme bourgmestre empêché, il est remplacé par un bourgmestre faisant fonction, Jean-Claude Carpentier jusqu'à son décès, puis par le premier échevin Richard Biefnot. En juin 2006, selon La Dernière Heure, il crée une fondation pour orphelins qui bénéficiera des Jetons de présence qu'il touche en tant qu'administrateur de la banque Dexia.
Lors des élections communales du 8 octobre 2006, la liste PS qu'il emmène à Mons perd près de 10 % et trois sièges, mais conserve la majorité absolue en voix et en sièges. Lui même perd un tiers de ses voix de préférence. Conservant ses fonctions de Ministre-président du gouvernement wallon et de président du Parti socialiste, Elio Di Rupo demeure bourgmestre empêché de la ville et Catherine Houdart devient la bourgmestre faisant fonction de la commune.
Le 11 juin 2007 , suite au recul socialiste à l'occasion des élections législatives de la veille, il annonce la mise sous tutelle de l'Union socialiste communale de Charleroi et de la Fédération socialiste de Charleroi, en crise depuis plusieurs mois. Il demande par ailleurs la démission du bourgmestre et de tous les échevins socialistes de Charleroi. Le 12, l'ensemble du collège des bourgmestre et échevins de Charleroi démissionne (y compris l'échevin cdH Jean-Jacques Viseur), conformément au souhait d'Elio Di Rupo. Le 12 toujours, la majorité PS-cdH à la Région wallonne change en urgence, avec le soutien de l'opposition, une disposition du décret Courard régissant la loi électorale communale pour dénouer la situation à Charleroi : l'obligation d'appartenance du bourgmestre à la liste qui a fait le plus de voix est supprimée.
Le 13 juin, l'ancien président du PS Guy Spitaels réagit à la défaite électorale socialiste et demande à Elio Di Rupo de ne plus cumuler les différents mandats qu'il occupe et de choisir entre ses mandats de bourgmestre de Mons, président du parti et Ministre-président de la Région wallonne. Le 14, Elio Di Rupo décide de l'anticipation de l'élection à la présidence du PS, qui aura lieu en juillet plutôt qu'en octobre. Il annonce qu'il sera candidat et qu'il renoncera à la charge de Ministre-président s'il est réélu. Le 11 juillet 2007, face à l'ancien député permanent hennuyer Jean-Pierre De Clercq, il est réélu par 89,5 % des voix exprimées par les militants socialistes. Le 19 juillet, il abandonne le poste de Ministre-président au profit de Rudy Demotte et redevient bourgmestre à part entière de Mons le 23.
Elio Di Rupo fait partie en 2008 du groupe de 18 responsables politiques chargés de négocier la prochaine réforme de l'Etat sous la houlette d'Yves Leterme.
Bibliographie
- Chantal Samson & Livio Serafini, Elio Di Rupo : de la chrysalide au papillon, Éditions Luc Pire, Bruxelles, 1997 (OCLC 53233672)
- Claude Demelenne, Pour un socialisme rebelle : suivi d'un entretien avec Elio Di Rupo, Vista, Bruxelles, 2002 (OCLC 77346027)
- Elio Di Rupo, Le progrés partagé, Éditions Luc Pire, Bruxelles, 2003 (ISBN 2874153133)
- Robert Falony & Xavier Mabille, Le Parti socialiste : un demi-siècle de bouleversements - De Max Buset à Elio Di Rupo, Éditions Luc Pire, Bruxelles, 2006 (OCLC 66373709)
Lien externe
Sources
Notes